La conduite supervisée vous ouvre l’accès à la route avec un encadrant, mais l’assurance ne tolère aucun flou et conditionne chaque trajet à des obligations précises, vérifiables et immédiatement opposables.
Dès le départ, votre contrat doit répondre aux exigences légales de l’assurance auto, avec une couverture minimale obligatoire incluant au moins la responsabilité civile, valable pour l’élève au volant.
L’assureur contrôle le cadre d’apprentissage et le statut du conducteur, y compris l’expérience de l’accompagnateur. Sont à déclarer la formation au permis B attestée par l’auto-école et le véhicule personnel de l’accompagnateur, afin d’activer la garantie sans faille en cas de sinistre.
Assurance pour conduite supervisée : ce qui est obligatoire dès le premier trajet
Avant de rouler, le véhicule doit être assuré et l’extension “conduite supervisée” validée par la compagnie. La police peut demander les pièces utiles, l’élève et l’accompagnateur doivent donc être prêts. La présence d’une assurance auto au tiers suffit au minimum, et l’auto‑école remet l’attestation de fin de formation qui autorise la phase supervisée après l’examen.
À bord, gardez la carte verte ou certificat d’assurance et respectez les conditions de circulation applicables aux apprentis : limitation de vitesse, conduite en France, pas d’usage professionnel. Pour un départ serein, vérifiez les points suivants :
- Contrat du véhicule actif, cotisations à jour
- Avenant “conduite supervisée” reçu par écrit
- Carte verte valide dans la boîte à gants
- AFFI et livret de suivi disponibles
- Respect des vitesses réduites prévues pour l’élève
Qui doit assurer le véhicule
Le véhicule peut appartenir à l’accompagnateur ou à un proche, à condition qu’il soit assuré. L’extension se rattache au contrat du véhicule choisi. Le titulaire du contrat reste l’interlocuteur de la compagnie, la responsabilité de l’accompagnateur est engagée pendant les trajets, et le conducteur apprenti est simplement déclaré comme conducteur autorisé via un avenant nominatif.
Documents exigés par l’assureur
Les compagnies réclament des pièces pour tracer l’accord et ajuster la prime si besoin. Préparez un dossier complet. L’assureur demande l’attestation d’assurance en cours de validité, un relevé d’informations récent, ainsi que des justificatifs identité de l’accompagnateur et de l’élève, plus l’AFFI délivrée par l’auto‑école et, parfois, un justificatif de domicile.
Quand activer la couverture
Un trajet sans extension validée expose à un refus de garantie. L’avenant doit être confirmé avant le premier départ. Vérifiez la date d’effet contrat figurant sur l’avenant, contrôlez la période de validité prévue pour la conduite supervisée, et assurez une notification à l’assureur formalisée par écrit, courriel ou espace client, avec accusé conservé.
Rôle et obligations de l’accompagnateur auprès de l’assureur
L’accompagnateur doit déclarer l’élève conducteur à son assureur avant tout trajet et faire ajouter un avenant au contrat. Cette formalité s’inscrit dans des devoirs légaux et impose de vérifier avec l’assureur les conditions d’éligibilité de la personne qui encadre. L’assureur demande généralement l’attestation d’inscription en conduite supervisée (AFFI) et précise les garanties activées.
Le profil attendu inclut un âge minimal, la détention du permis B depuis plusieurs années et une conduite irréprochable. Une solide expérience de conduite sert à sécuriser les trajets et à superviser l’apprentissage. L’assureur contrôle les antécédents, notamment la non‑annulation du permis, ainsi que l’absence de suspension récente pour alcool ou stupéfiants, qui peuvent entraîner un refus d’avenant.
Astuce pratique : demandez l’avenant par écrit et conservez l’attestation à bord avec l’AFFI et la carte verte.
Extension de garantie : comment la demander et l’obtenir
La conduite supervisée exige une extension auprès de l’assureur du véhicule avant tout trajet hors auto‑école. La demande peut se faire par téléphone, en agence ou via l’espace client en ligne. Pour formaliser la couverture, l’assureur émet un avenant au contrat qui identifie l’élève, les accompagnateurs et les conditions. En cas d’urgence, déclenchez la procédure par un courrier recommandé avec AR afin de dater précisément votre requête et accélérer l’étude.
La garantie débute après validation formelle, jamais avant l’acceptation de l’assureur notifiée par écrit. Vérifiez la mention de la prise d’effet de l’extension sur l’avenant, ainsi que les exclusions spécifiques et la franchise. Si l’assureur refuse, demandez les motifs et comparez une formule alternative chez un autre acteur. Une anticipation de quelques jours permet d’éviter tout trou de garantie entre l’auto‑école et la conduite libre encadrée.
Astuce délais : visez J‑10 avant le premier trajet pour recevoir l’avenant et l’attestation à temps.
Démarches pratiques
Prévenez l’assureur que le véhicule servira à la conduite supervisée, en précisant l’identité de l’élève et des accompagnateurs, ainsi que le calendrier prévisionnel des trajets. Après ce premier échange, demandez un contact avec un conseiller pour caler les garanties, les franchises et la date de début souhaitée. L’assureur peut exiger une demande écrite récapitulative, transmise par email ou via l’espace client. Conservez les preuves d’envoi et assurez un suivi du dossier jusqu’à réception de l’avenant signé.
Pièces à fournir et délais
Rassemblez l’attestation de fin de formation initiale, soit l’AFFI de l’auto‑école, la carte grise, le contrat d’assurance actuel et les justificatifs d’identité. L’assureur peut aussi demander des justificatifs du permis B de l’accompagnateur et un relevé d’information récent. Selon la charge des services, prévoyez des délais de traitement de 48 à 72 heures, avec possibilité d’une attestation provisoire dématérialisée. En cas de départ imminent, sollicitez l’envoi express de l’avenant par email pour sécuriser le premier trajet.
Ce que couvre réellement l’avenant d’assurance en conduite supervisée
L’avenant précise les trajets autorisés avec l’accompagnateur, le véhicule concerné et la période de validité. Il encadre l’usage hors heures d’apprentissage et peut imposer des conditions, par exemple l’apposition d’un disque “A”. Pour les tiers blessés ou des biens endommagés, la responsabilité civile du contrat indemnise selon les plafonds fixés, y compris lors d’exercices de manœuvres.
Votre protection personnelle varie selon la formule souscrite. Les blessures du conducteur peuvent être indemnisées via la garantie conducteur, avec des plafonds et franchises spécifiques. Une panne à minuit ou un remorquage peut être pris en charge par l’assistance 24h/24, si activée. Les dégâts au véhicule en cas de collision, vandalisme ou intempéries relèvent des dommages tous risques, quand cette option figure à l’avenant.
Pensez à vérifier les plafonds : un écart de 200 000 € sur la garantie conducteur change l’indemnisation.
Franchises, limites et exclusions : éviter les mauvaises surprises
Avant tout trajet en conduite supervisée, vérifiez l’avenant et les garanties actives sur le véhicule de l’accompagnateur. Les dommages causés aux tiers relèvent de la responsabilité civile, avec des montants plafonnés pour les biens. Les conditions particulières précisent aussi les limites géographiques, les usages autorisés et les cas de refus de prise en charge liés à des exclusions contractuelles parfois méconnues.
En cas de collision, la qualification de sinistre responsable déclenche l’application de la franchise prévue pour un apprenant. Les indemnisations suivent les plafonds du contrat, y compris un plafond d’indemnisation pour les dommages matériels, tandis que les dommages corporels des tiers sont couverts sans limite. L’avenant peut mentionner une franchise conducteur novice, spécifique à ce mode d’apprentissage et distincte des franchises habituelles d’un conducteur confirmé.
| Thème | Montant / règle | Portée |
|---|---|---|
| RC auto – dommages corporels | Illimité | Minimum légal en France |
| RC auto – dommages matériels | 1 220 000 € par sinistre | Minimum légal en France |
| Seuil d’alcoolémie probatoire | 0,2 g/l de sang | Applicable aux apprenants |
| Vitesse maximale autoroute | 110 km/h | Règle jeune conducteur / conduite supervisée |
| Vitesse voie rapide | 100 km/h | Règle jeune conducteur / conduite supervisée |
| Vitesse route | 80 km/h | Règle jeune conducteur / conduite supervisée |
Franchise conducteur novice
Pour un apprenant, la franchise peut être plus élevée et s’ajouter à celles du contrat principal. Le montant de franchise varie selon la garantie mobilisée et l’assureur, avec une modalité d’application précisée dans l’avenant (dommages tous accidents, vol, incendie, bris de glace). Certains contrats proposent un rachat de franchise afin de réduire la somme due après sinistre, en échange d’une majoration de prime.
Cas d’exclusion fréquents
Les assureurs refusent classiquement la prise en charge en cas de conduite alcoolémie au-dessus du seuil probatoire, de non-déclaration conducteur en conduite supervisée, ou d’usage non autorisé du véhicule (trajet non conforme à la formation, zone non couverte, transport onéreux). S’ajoutent les interdictions usuelles : stupéfiants, délit de fuite, véhicule non conforme ou non entretenu.
Impact sur l’indemnisation
Après accident, la franchise et les limites du contrat déterminent le reste à charge du jeune conducteur. Si un tiers est fautif, un recours contre tiers peut compenser les dommages, sous réserve d’identification et de garanties opposables. Les indemnisations sur le véhicule assuré peuvent être minorées par une dépréciation véhicule liée à la vétusté, ou par un plafond prévu aux conditions particulières.
Refus d’extension : motifs recevables et voies de recours
Un assureur peut refuser l’extension après analyse du profil et des garanties demandées. La décision vise des comportements à risque, par exemple des antécédents routiers lourds ou une aggravation du risque déclarée par le conducteur ou l’accompagnateur. Pour vous repérer, voici des motifs récurrents évoqués dans les notifications de refus :
- Condamnation pour alcoolémie ou délit de fuite
- Suspension ou annulation du permis
- Multiplication de sinistres responsables sur une courte période
La présence de tels éléments augmente la probabilité de rejet, même avec un contrat tous risques.
En cas de refus, demandez la motivation écrite et saisissez le service réclamations de l’assureur, en joignant les justificatifs utiles. Si la réponse ne vous convient pas, vous pouvez solliciter le médiateur de l’assurance dans les délais prévus par le contrat, puis étudier un changement d’assureur offrant l’avenant conduite supervisée à conditions équivalentes. Un courtier peut faciliter ces démarches.
Coût de l’assurance pour conduite supervisée en 2025
Pour 2025, les assureurs positionnent les contrats pour conduite supervisée à des niveaux proches des jeunes permis classiques. Les prix varient selon la puissance, la zone, le stationnement et l’usage du véhicule. Dans la plupart des devis collectés, la prime annuelle moyenne tourne autour de 1 100 € à 1 200 €, tandis que la surprime jeune conducteur demeure appliquée car le statut du conducteur reste novice durant la phase supervisée.
Les écarts s’expliquent surtout par la formule choisie : un contrat avec formules au tiers est le plus accessible, alors qu’une tarification tous risques grimpe avec un véhicule récent ou de forte valeur. Pour comparer utilement, retenez des garanties équivalentes et regardez le montant des franchises, pas seulement la cotisation affichée.
- Repère tiers simple : 850 € à 950 € par an selon profil
- Intermédiaire : 980 € à 1 150 € avec vol, incendie et bris de glace
- Tous risques : 1 300 € à 1 500 € pour véhicules récents
- Écart rural/urbain : jusqu’à 20 % selon sinistralité locale
Niveaux de garantie et prix moyens
Le tiers couvre la responsabilité civile et suffit pour un véhicule ancien, tandis qu’un intermédiaire ou un tiers étendu ajoute vol, incendie et bris de glace. Le tous risques protège les dommages au véhicule, utile si sa valeur est élevée. Ajustez la formule à votre budget assurance auto et comparez des devis équivalents en garanties et franchises : une vraie comparaison tarifs se fait à périmètre constant, pas sur une étiquette isolée.
Effet sur la surprime jeune conducteur
La conduite supervisée ne réduit pas la période probatoire, fixée à trois ans pour un permis classique. Les assureurs appliquent des coefficients de majoration proches du marché, avec une décroissance annuelle sans sinistre responsable. Un bon historique de sinistres sous l’avenant de conduite supervisée facilite la baisse progressive de la cotisation et pèse positivement lors d’un changement d’assureur.
Conduite supervisée vs conduite accompagnée : différences assurantielles clés
Entre l’AAC et la conduite supervisée, l’approche du risque diffère pour l’assureur. Pour l’AAC, l’âge d’accès est fixé à 15 ans, alors que la conduite supervisée s’adresse aux candidats majeurs, après des heures en école de conduite. L’AAC s’étale sur au moins un an avec carnet de suivi et objectifs kilométriques, tandis qu’aucune durée minimale de formation n’est imposée en conduite supervisée, ce qui modifie le profil assuré.
Pour l’assureur, ces parcours n’entraînent pas les mêmes conditions après l’examen. À la tarification, l’AAC peut ouvrir des avantages tarifaires lors de l’obtention du permis, avec une période probatoire réduite à deux ans, tandis que la conduite supervisée conserve le schéma standard de trois ans ; les obligations pédagogiques propres à l’AAC, comme les rendez‑vous de suivi, pèsent positivement dans l’analyse du risque.
AAC : probatoire 2 ans, surprime atténuée ; conduite supervisée : probatoire 3 ans, conditions standard.
Conseils pratiques pour sécuriser son dossier et payer le juste prix
Avant de demander l’avenant conducteurs supervisés, vérifiez l’accord de l’assureur et l’éligibilité de l’accompagnateur. Demandez au minimum trois devis sur le même profil et la même date d’effet, puis examinez l’assistance, la RC, la garantie conducteur et les plafonds afin d’opérer une solide comparaison d’offres sur des bases identiques.
Prenez connaissance des limitations de conduite inscrites à votre contrat, puis adaptez votre usage pour limiter la sinistralité potentielle. Avec un dossier propre, proposez une négociation des garanties, ajustez le choix des franchises au budget et à la valeur du véhicule, et joignez une preuve d’assiduité fournie par l’auto-école, ce qui rassure et peut réduire le tarif global.
FAQ à propos de l’assurance pour conduite supervisée
Oui. Le véhicule utilisé doit au minimum être assuré au tiers et l’apprenti doit être déclaré via une extension (avenant) au contrat de l’accompagnateur. Cette extension est le plus souvent gratuite, sans surprime, mais certains assureurs peuvent ajuster légèrement la cotisation. Sans avenant, l’assureur peut refuser la prise en charge en cas de sinistre survenu pendant la conduite supervisée.
L’accompagnateur contacte son assureur et demande une extension de garantie couvrant l’apprenti. La démarche peut se faire par courrier recommandé avec accusé de réception. Joignez l’attestation de fin de formation initiale (AFFI), l’identité du candidat et la période envisagée. L’assureur émet ensuite un avenant précisant les personnes autorisées et la validité ; l’extension prend effet à la date convenue.
L’avenant active la responsabilité civile pour les dommages causés à autrui. Selon le contrat, peuvent s’ajouter protection du conducteur, assistance 24/7 et garanties dommages au véhicule (si formule tous risques ou intermédiaire). Les franchises sont généralement alignées sur le niveau « conducteur novice », donc plus élevées. Si le contrat initial ne prévoit pas de franchise, l’extension n’en crée pas.
Accompagnateur : 23 ans révolus, permis B depuis 5 ans, aucune annulation ou invalidation sur 5 ans, extension d’assurance en vigueur. Usage : uniquement en France, avec macaron « conduite accompagnée ». À bord : AFFI pour l’élève et attestation d’extension. Vitesses maximales : 110 km/h (autoroutes à 130), 100 km/h (voies séparées/autoroutes à 110), 80 km/h (autres routes), 50 km/h en agglomération.
Le refus peut reposer sur des antécédents graves de l’accompagnateur (alcool, délit de fuite, blessures/homicide involontaires, refus d’obtempérer, conduite malgré suspension/annulation) ou sur un risque jugé trop élevé pour le novice. Recours possibles : demander les motifs écrits, saisir le service consommateurs puis le médiateur de l’assurance, ou comparer et souscrire auprès d’un assureur acceptant l’extension.